Vingt ans à Madagascar: colonisation, traditions historiques, moeurs et croyances d'après les notes du P. Abinal et de plusieurs autres missionnaires de la Compagnie de Jésus

Front Cover
V. Lecoffre, 1885 - 363 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 104 - Régent qui sont que vous preniez les mesures nécessaires pour remettre aux autorités françaises à Bourbon les établissements que le Gouvernement français possédait sur les côtes de l'île de Madagascar à l'époque sus-mentionnée.
Page 123 - Ce prince n'exclurait pas plus les Chinois et les Turcs, s'ils se présentaient, que l'Espagnol et le Russe. Il est profondément convaincu que jamais les populations malgaches n'arriveront à un véritable progrès sans le concours et l'expérience, les lumières et les ressources des nations civilisées.
Page 20 - ... ensuite a l'eau pure ; ce lavage achevé, on les dispose, en plein soleil, sur le rebord de quelque mur. Lorsqu'ils sont bien secs, on les écrase entre les mains pour les assouplir. On a ainsi de petites masses de bourre qui sont filées au fuseau ou encore de la façon suivante : « Quand la soie a été desséchée, commence le travail de la fileuse. De la main gauche, entre le pouce et l'index, elle tient la soie ; de la droite, elle tire et tord le fil qui va ensuite s'enrouler dans un léger...
Page 1 - Il est certain que la moitié de l'île peut être considérée comme entièrement impropre à la culture, au moins dans l'état actuel de la population et avec les moyens de travail et d'amendement dont elle dispose. Le reste de l'île est moins ingrat; mais, si l'on excepte la partie nord-est qui s'étend de la...
Page 318 - Chaque tribu a une série de terme» choisis à sa fantaisie et réservés, pour parler avec respect du roi. La sorcellerie possède aussi ses termes propres. Dans les discussions législatives les chefs affectent un langage relevé et étranger pour se montrer supérieurs au peuple. Plusieurs, surtout les Sakalaves, aiment le langage figuré et disent : mahalena, du mouillant, pour orana, pluie ; mahétsaka, du désaltérant, pour rano, eau ; famonty, de l'érnolicnt, pour solika, huile.
Page 338 - ... spéculations sur les avantages que la France pouvait y tirer de son ascendant, de son crédit, de son autorité morale, intellectuelle et guerrière dans ces contrées ? Qui ne l'a pas constatée ? et que devientelle ? Messieurs, je n'aime point les vaines phrases, mais les idées m'appellent ! .Messieurs, je l'entends, je l'entends, ce canon de SaintJean-d'Acre: j'entends au fond de la Méditerranée le canon anglais qui brise Saint-jean-d'Acre, devant lequel Napoléon s'était arrêté. Et...
Page 118 - Il se soumit à l'avis du conseil d'amirauté qui avait déclaré « que le parti le plus sage à prendre, à l'égard de Madagascar, était de renoncer, au moins quant à présent, à tout projet d'établissement...
Page 21 - Pour le tissage, le métier est on ne peut plus élémentaire : qu'on se figure six petits pieux de 0.20 centimètres de haut plantés en terre et disposés en rectangle ; ils servent à tendre les fils. Une navette passant successivement d'un côté à l'autre, ainsi qu'une règle faisant fonction de peigne et destinée en même temps à serrer le tissu, c'est là tout l'appareil. Aussi la pièce qui sort d'un pareil métier n'at-elle guère plus de 50 centimètres de large et 3 mètres au plus...
Page 237 - Les espiègles, désireux de rire aux dépens de l'un de leurs compagnons, qui se disait issu du mouton, appelèrent ce plat un ragoût de chevreau, et lui en offrirent sans qu'il y prit garde. Le repas terminé, on lui découvrit la fraude. Aussitôt une sueur froide le saisit, il s'affaissa sur lui-même, fut pris de nausées violentes, et ses compagnons durent le rapporter au village, où il resta trois jours malade...
Page 300 - On peut dire que la charité du grand nombre s'est refroidie ; beaucoup sont revenus en arrière et refusent d'entrer au temple, car ils étaient habitués à y venir par force" et maintenant, hélas ! ils refusent d'y entrer si on ne les contraint pas de nouveau.

Bibliographic information